🚫 Étude de marché : les 10 erreurs qui sabotent les projets innovants (et comment les éviter)
- Incubateur LES PREMIERES SUD
- 26 mai
- 4 min de lecture
Quand on porte un projet innovant, on a souvent une vision forte, une envie de bousculer les habitudes, de faire différemment. On se sent parfois pionnier·e, en avance sur le marché. Mais attention : innover ne veut pas dire ignorer le marché.
Trop de projets, même brillants, échouent non pas à cause de la technologie, du branding ou du financement, mais parce qu’ils n’ont pas assez écouté les usages, les freins et les comportements réels des futur·es client·es.
Voici les 10 erreurs les plus fréquentes dans les études de marché des projets innovants, et comment les éviter pour construire une offre solide, désirable et viable.
Le top 10 des principales erreurs
❌ 1. Croire qu’il n’y a "pas de marché" parce que l’idée est nouvelle
Une idée innovante répond rarement à une demande exprimée clairement. Le besoin est souvent latent, mal formulé, ou non conscientisé par les futur·es utilisateur·rices.
👉 Au lieu de chercher des gens qui “attendent” votre solution, partez des problèmes existants, des frustrations mal résolues, des usages bricolés. C’est là que l’innovation trouve sa place.
❌ 2. Penser que la technologie se suffit à elle-même
Dans les projets tech, l’étude de marché est souvent sacrifiée au profit du développement. Or, ce n’est pas parce qu’on peut faire une solution qu’elle sera utilisée.
👉 Parlez rapidement à vos cibles pour comprendre leur quotidien, leurs besoins réels, leurs habitudes actuelles… et leur capacité à adopter une nouveauté.
❌ 3. Multiplier les questionnaires… sans vraie interaction
Envoyer 200 questionnaires en ligne peut donner l’illusion d’un terrain solide. Mais les réponses sont souvent trop superficielles pour saisir les subtilités d’un marché naissant.
👉 Pour un projet innovant, les entretiens semi-directifs sont bien plus utiles : ils permettent de creuser, de reformuler, d’écouter entre les lignes.
❌ 4. Oublier d’explorer le "non-usage"
Si vos futur·es client·es n’utilisent aucune solution aujourd’hui, ce n’est pas forcément qu’il n’y a pas de besoin. C’est peut-être que rien ne correspond encore à leurs contraintes.
👉 Interrogez ceux qui “font autrement” ou qui “ne font pas du tout” : ils vous apprendront énormément sur les freins, les blocages, les résistances à contourner.
❌ 5. Ne pas différencier les cibles selon leur maturité face à l’innovation
Tous les utilisateur·rices n’adoptent pas une innovation au même moment. Ce qu’on appelle les early adopters (curieux, explorateurs) n’ont pas les mêmes attentes que la majorité.
👉 Identifiez vos early adopters, ciblez-les dans vos premiers tests, et adaptez votre discours et vos canaux pour les toucher efficacement.
❌ 6. Se focaliser uniquement sur les bénéfices fonctionnels
Les client·es n’achètent pas une innovation uniquement pour ce qu’elle fait. Ils l’achètent aussi pour ce qu’elle dit d’eux, ce qu’elle leur permet d’exprimer (valeurs, modernité, simplicité…).
👉 Intégrez dans votre étude les aspects symboliques, émotionnels et identitaires liés à votre offre.
❌ 7. Sous-estimer l’importance des habitudes
Une innovation ne remplace pas toujours une solution équivalente. Elle vient souvent concurrencer une habitude, une routine, une inertie.
👉 Dans vos entretiens, cherchez à comprendre : Pourquoi ferait-il/elle autrement aujourd’hui ? Qu’est-ce qui le/la freinerait ?
❌ 8. Oublier les prescripteurs et influenceurs du marché
Dans les secteurs B2B, santé, éducation, ou même famille, la personne qui utilise la solution n’est pas toujours celle qui décide ou qui paie.
👉 Cartographiez votre écosystème : utilisateurs finaux, prescripteurs, financeurs, décideurs… et adaptez votre étude à chaque profil.
❌ 9. Ne pas confronter son idée aux solutions existantes (même artisanales)
L’absence d’un concurrent "officiel" ne veut pas dire que personne ne résout le problème. Beaucoup d’usages passent par des solutions bricolées, informelles ou déconnectées de la technologie.
👉 Ces solutions sont vos vrais concurrents. Comprendre pourquoi elles fonctionnent (ou non) est la clé pour se différencier.
❌ 10. Ne pas relier l’étude de marché au modèle économique
Trop de porteur·ses de projet s’arrêtent aux insights clients… sans les traduire dans leur modèle. Qui va vraiment payer ? À quel prix ? Par quel canal ? Quel volume réaliste ?
👉 Utilisez vos enseignements pour construire un Business Model CANVAS solide : propositions de valeur, segments de clientèle, canaux, revenus, coûts. C’est le passage de l’idée au projet.
✅ Et maintenant, on fait quoi ?
Une étude de marché réussie, ce n’est pas un rapport de 30 pages. C’est une boussole qui vous aide à affiner votre proposition, à structurer votre modèle, à tester une offre claire et cohérente. C’est ce qui fait la différence entre une idée brillante… et une innovation qui trouve vraiment son marché.
Chez Les Premières Sud, on en a fait un pilier du programme TICKET. Pendant 10 semaines, vous êtes accompagné·e pour :
Rencontrer votre marché,
Comprendre les besoins, les attentes, les motivations de vos futurs clients
Affiner votre offre,
Construire un business model viable,
Valider la pertinence de votre solution avec l’outil Supernova.
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